Salière Sale Temps, qui sale avec du « temps »


Avec elle, on retrouve les ambiances d’embarquement, de voyage, de « grain » (coup de vent soudain et violent en mer dit Robert). C’est le sablier du galion, que l’on a décapité et dans lequel on a versé du sel (le sel de la saumure destiné à conserver les vivres…)

On joue avec ce sel qui coule et s’égrène, en la remplissant ou en la renversant sur la table, un joli cône de sel fin se forme alors sur la nappe. On la secoue sur un mets, une viande, un légume, une salade... une fine pluie de sel, presque un crachin, se déverse. Objet fascinant qui interpelle et semble dire « secoue-moi » comme la petite bouteille d’Alice « Buvez-moi ». 

Et, tout comme la petite porte en verre d’Alice laisse apparaitre un jardin merveilleux mais inaccessible, le bas de la salière est lui aussi inaccessible : le pertuis ou le chas est si fin que seuls les grains de sel fin (et pas la fleur de sel humide de Guérande) peuvent y accéder. Posséder un endroit inaccessible que l’on peut juste contempler de l’extérieur … La salière Sale Temps incite à la rêverie.

En version « poivrière », elle accueille des grains de poivre moulu (du Malabar moulu en Peugeot de préférence) et les 2 cônes s’allongent alors sur la table pour figurer un haltère…un haltère de « malabar ».