Un rideau ou plutôt une tenture, austère, monacale, un drapé qui habillerait un pan de mur en évoquant la bure.

Mais aussi une pièce minimaliste aux grandes dimensions, un grand monochrome gris hommage à Beuys et Kounellis, à leur matière, le feutre gris Et à Magritte avec les pieds couleur muraille

Les pieds ? Les pieds donnent la hauteur au rideau, ils lui donnent sa perspective, sa ligne de fuite.

Ils évoquent une présence derrière, quelqu’un caché, un passe muraille qui se fond avec, dans le décor. Un inconnu qui se cache de nous… A moins que l’inconnu, ce ne soit nous, vis à vis duquel cet « autre » essaie de se dissimuler…

Ce rideau tente de mettre en valeur ce qui ne doit pas l’être, de montrer le caché, pas tout le caché, mais montrer qu’il y a du « caché ».